Notre-Dame des malades, au Mont-Saint-Martin – Gouvy

Notre-Dame des malades, au Mont-Saint-Martin – Gouvy

Notre-Dame des malades, au Mont-Saint-Martin – Gouvy

 

 

Entre Beho et Bovigny, sur la rive droite du Glain, une route forestière escalade le Mont-Saint-Martin, conduisant au sanctuaire de Notre-Dame des Malades. Un lieu d’histoire, et de mémoire.

 

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Le chemin de terre vers la chapelle Saint-Martin.

 

La vallée du Glain constitue une véritable mine d’or pour l’historien et l’archéologue Mine d’or qui est bien loin d’avoir livré tous ses secrets. L’occupation des lieux remonte à des temps immémoriaux. Bien avant qu’on ne parle de la villa royale de Glain, dont la première mention en tant que telle, date de 720, quand Charles Martel y rend sentence en faveur de l’abbé de Stavelot.
Le 1er octobre 814, la villa est à nouveau citée. Cet écrit révèle que la chapelle de Glain était non seulement église de chef-lieu, mais église régionale, au vu des dîmes. Les auteurs admettent généralement que cette chapelle se soit trouvée sur la colline devenue  » Mont-Saint-Martin « . Au fil des ans, le nom du patron de l’église aura prévalu sur celui du domaine qui, pour sa part, restera propriété des empereurs jusqu’au début du XIIIe siècle.

 

Jours de colère

 

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Un calvaire de croix de schiste borde le chemin

 

 

Guerre de trente ans, scission des Pays-Bas, contre-réforme… les temps sont troublés. Et la région voit se succéder les troupes en marche. Mal payées, quand elles le sont ; le plus souvent composées d’individus sans aveu aux ordres de capitaines peu regardants, ces bandes dévastent le pays.
Pour le territoire de la seule ancienne commune de Bovigny, on estime à une dizaine le nombre de villages et hameaux qui vont disparaître. Celui de Saint-Martin est du nombre.
C’est aux environs du lieu-dit  » Doyards  » que l’on situe Saint-Martin, autour de la butte où se dressait l’édifice du culte. Si l’on s’accorde pour laisser la date précise dans le vague, la tradition conserve mémoire des dernières heures du hameau, qu’elle rapporte en décrivant le massacre perpétré par des  » sarrasins  » armés de haches, se précipitant sur les habitants. Les quelques villageois qui se réfugient dans l’église n’auront pas plus de chance.

 

Notre-Dame des Malades

 

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La chapelle et son terrain bien entretenu

 

Curieusement, l’édifice ne connaît pas l’incendie et la ruine. Et si le clergé, ne desservant guère que des villages déserts dans un pays soumis à la violence, décide de résider à Bovigny, diverses dépenses sont effectuées, qui attestent de la survie de l’église du Mont-Saint-Martin. On sait qu’en 1631, sa réédification est réalisée, grâce au prélèvement d’une taxe. Le 16 août 1717, toutefois, le Prince-Evêque de Liège, Archevêque de Cologne, désigne Bovigny en qualité d’ église mère. A partir de la translation, le temple va se vider de son contenu, et ses murs s’effondrer. En 1849, ses derniers vestiges sont démolis.

Sur cette élévation consacrée – est-ce un hasard ? – à Saint Martin, grand assimilateur des lieux de cultes anciens, l’appel semble venu de la nuit des temps, qui incite, dès 1850, l’abbé Debra et ses paroissiens à construire une chapelle. Elle sera dédiée, outre au patron traditionnel des lieux, à Notre-Dame des Malades.

 

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Un mur circulaire de pierres sèches restauré.

 

Après avoir gravi le chemin menant au sanctuaire, bordé de croix de schiste, attestant le talent des Piette et autres artisans régionaux , le promeneur découvre un édifice à plan rectangulaire, et trois pans coupés, vers l’est. Au couchant, un petit porche, bordé d’une charmille, donne accès à la nef. Un clocheton surmonte la construction, dont le gris des ardoises tranche sur la blancheur du pignon. Dans son écrin de verdure, bordé d’un mur circulaire, en pierres sèches, restauré par les membres de l’asbl qui veille sur elle, Notre-Dame des Malades appelle au recueillement.

 

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Un autel extérieur, et une chaire, en pierre, complètent l’ensemble.

 

Les fouilles de 1968, et 1995, ont mis à jour les traces des configurations successives de l’église, et plusieurs sépultures. On enterrait probablement dès le VIII° siècle, autour du bâtiment, qui était déjà clôturé d’un mur, dont l’enceinte actuelle ne semble pas avoir repris les limites. Seules traces, discrètes dans la pelouse désormais régulièrement entretenue, quatre dalles sur lesquelles nous reviendrons prochainement.

La nef a retrouvé son cachet en l’an 2000. Deux séries de trois fenêtres y apportent la lumière du jour, on y pénètre par une porte encadrée en plein cintre. Un banc de communion sépare l’officiant des fidèles, donnant accès à l’autel, restauré  » à l’authentique  » par un artisan de Deux Rys, près de Manhay. Cette pièce est l’œuvre d’un nommé Valentin de Cierreux. Le meuble est surmonté d’un dais abritant une polychromie en plâtre, représentant Notre-Dame des Malades, un lambris le prolonge, de part et d’autre. A l’une et l’autre extrémité, saint Martin et saint Hilaire, crossés et mitrés, veillent.

À l’abri

 

 

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L’autel de la chapelle Notre Dame des Malades.

Les temps ont passé, restent les  » sarrasins « . Pour les préserver des pilleurs d’art religieux, et du vandalisme, une Pieta, la statuette de sainte Anne Trinitaire et celle de saint Martin en Charité, ont été placées en lieu sur. Ce sont leurs reproductions que l’on peut découvrir dans la nef. Et pour donner à la visite l’attrait supplémentaire d’une petite chasse au trésor : à vous de découvrir leur emplacement actuel.

Les deux premières sont en bois polychrome, d’une hauteur de 60 cm environ. Toutes deux remonteraient au XVI° siècle. La statuette de saint Martin, pour sa part, est en chêne, porte les traces d’une ancienne polychromie, et mesure 97 cm. Elle est datée du XVII°. Seuls les drapés leur servant de support, lors des pèlerinages et autres festivités, se trouvent à demeure dans la chapelle. Faisant partie du mobilier de l’ancienne église, on ne sait quand, ni comment, ces objets sont parvenus dans les familles qui les ont été conservés durant deux siècles environ, à Beho, et à l’église d’Aldringen, s’agissant de saint Martin.

Ecrit par :Patrick Germain 06-11-2007
Crédit(s) photographique(s):Patrick Germain

Note :
Si le site est classé, depuis 1973, l’idée de créer une asbl, en vue de l’entretenir et de le promouvoir, remonte aux lendemains des grandes tempêtes de 1990. Saint-Martin disparaissait sous la masse des frênes arrachés, d’autres arbres menaçaient de tomber : il était grand temps de se pencher au chevet d’un patrimoine qui se dégradait. En 1993, l’association existait effectivement. Petit à petit, grâce à ces bénévoles, la chapelle a retrouvé son lustre d’antan. Un pèlerinage y a lieu, le 16 août.
Source :
•     » De Saint-Martin à Bovigny « , que vous pouvez acquérir moyennant finances auprès de l’asbl Notre-Dame du Mont-Saint-Martin, Courtil 4b – B 6671 Bovigny – Belgique
•    Renseignements chez le secrétaire de l’association, au +32 (0) 80/214192


 

Galerie


 

Où est la Chapelle Saint-Martin

Chapelle Saint-Martin

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La Chapelle Notre Dame des Malades au Mont Saint-Martin

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Vielsalm




Chapelle de Farnières, la légende

Chapelle de Farnières, la légende

Chapelle de Farnières, la légende

Le temps n’a pas conservé le nom de ce comte qui, chassant sur ses terres de Farnières “ en ces temps-là „, fut informé par un manant de la découverte de la statuette d’une Vierge Noire au pied d’un chêne majestueux. Un lieu bien insolite pour un tel objet, sans doute, mais pas au point d’ébranler le seigneur qui décida de l’abriter dans la chapelle de son château.

L’affaire aurait pu en rester là : après tout, en ces temps troublés où la plupart des châtelains n’étaient guère que des rapaces, l’apparition pouvait avoir mille raisons tout-à-fait pragmatiques.

Ce qui l’était moins, par contre, c’était l’obstination de cette Vierge Noire à disparaître mystérieusement de la chapelle castrale pour rejoindre son chêne, là-haut. Un signe, à n’en point douter. Après avoir reçu l’aval de son chapelain, le comte décida donc de faire construire un bel oratoire pour abriter la Vierge là où elle avait manifestement décidé d’élire domicile.

L’endroit bientôt devint célèbre et le seigneur ne manquait pas de rendre de fréquentes visites à la chapelle lorsque, le soir venu, les lieux retrouvaient leur quiétude : l’homme, quoi que jeune encore à ce qu’on dit, était d’un naturel farouche.
Mais la vie fait parfois de curieux détours.
Ainsi le comte se piqua-t-il un jour de découvrir le monde et d’y faire sa vie loin de ces terres dont la sauvagerie lui était devenue insupportable. Il advint donc ce qu’il advient généralement en pareil cas : ruiné par les miroirs aux alouettes, il s’en revint quatre ans plus tard vers le domaine qu’il trouva, en dépit des efforts de son avoué pour juguler l’hémorragie, dans un triste état.
Pas guéri pour un sou, le seigneur rêvait pourtant de repartir vers ces lieux ou tout était facile, parmi les ors et les draperies. Cette fois, pour sur, il trouverait d’autres amis, fiables et tout prêts à lui offrir la place qu’il estimait lui revenir.

Mais les fonds n’arrivaient que trop lentement à son goût aussi un jour, tandis qu’il chevauchait, se prit-il à souhaiter la rencontre avec le diable en personne auquel, moyennant vingt ans de bonheur, il vendrait volontiers son âme. Après tout, cette Vierge Noire aux pieds de laquelle il s’en était retourné prier quelque temps ne semblait guère pressée d’intercéder pour lui, alors…
Alors toute âme bien née sait qu’il est périlleux d’évoquer Satan ! Les oreilles du Prince des Ténèbres sont partout. Et elles traînaient ce matin-là.

An engraved vintage Bible illustration drawing of Satan the devil, from an antique book dated 1836 that is no longer in copyrightQuelques jours plus tard, alors qu’il arrivait près d’un arbre creux, un cavalier dont l’identité ne faisait aucun doute lui mit en mains le plus redoutable des marchés : “Vingt ans de bonheur, c’est bien ce que tu veux ? De ce bonheur qui ne se peut sans menue monnaie ? Vois ce pacte : en échange de tout l’or que peut contenir cet arbre mort tu me rejoindras ici dans vingt ans jour pour jour. J’y prendrai livraison de ton âme et de celles, pour le cas ou tu trouverais femme et aurais descendance, de tous les tiens. Signe ! „

Après tout, après quelques déconvenues, le comte s’était bien promis de rester garçon. Et il signa.

Et son domaine s’agrandit, au point de faire des envieux parmi les seigneurs d’alentours. Et il vit le monde, et le monde l’accueillit cette fois avec tous les égards. Tout était faste et s’il subsistait quelques bonnes personnes pour supposer que tout ce bien-être soudain était du à l’intercession de la Vierge Noire, nombre d’autres pressentaient la triste réalité.
Ce qui, paradoxalement, ne l’empêcha pas de rencontrer puis d’épouser une noble demoiselle au pays de Lesse dont on savait à la fois la grande beauté et la grande piété. Laquelle lui donna bientôt un fils. Fallait-il qu’il ait tout oublié ? Qu’il soit devenu fou ? L’amour tient un peu de tout ça, et de tant d’autres choses. Car c’était bien lui qui avait frappé à la porte de ce coeur que tous croyaient ruiné. Et il lui avait ouvert.

Mais vingt ans passent vite et, à mesure que la date fatidique s’annonçait, on vit le comte délaisser fêtes et tournois pour ne plus s’intéresser qu’à sa famille, rongé d’avoir condamné deux innocents à la damnation pour satisfaire ses désirs orgueilleux. Jamais sans doute ne leur fut-il plus attentif. Jamais sans doute ne fut-il aussi malheureux.

Vint le jour fatidique, où tout allait être consommé : nul ne peut échapper au diable quand il a fait affaire avec lui. Prétextant la douceur du soir et l’envie d’aller chevaucher un peu en famille, le comte décida son épouse et son fils à l’accompagner. Ce qu’ils firent d’autant plus volontiers que la chose n’était pas exceptionnelle et que le comte feignait une humeur enjouée.

Le chemin vers l’arbre creux passait non loin de la chapelle de Farnières, où il laissa son épouse et leur enfant se recueillir tandis qu’il les attendrait à l’endroit dit : quelques prières ne pouvaient nuire à ces deux innocents, tandis que lui n’en attendait plus rien.

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La statuette de tous les malheurs

Pourtant…

Pourtant, à l’heure précise à laquelle la folie du comte aurait du trouver son sinistre aboutissement, la forêt résonna d’un cri horrible qui fit trembler arbres et rochers : fou de rage et de terreur, Satan fixa une dernière fois un point par-dessus l’épaule du comte avant de disparaître tandis que la parchemin maudit se consumait au pied de l’arbre mort.
Se retournant, il s’aperçut que celle vers laquelle il n’avait osé se retourner lorsqu’elle était arrivée quelques minutes plus tôt n’était pas sa femme, mais la Vierge Noire qui, à présent, lui parlait : “ Sire, je n’ai jamais oublié ce que vous avez fait à mon intention dans votre pieuse jeunesse. Et même si je vous ai refusé une richesse dont la seule fin était de satisfaire votre vanité, j’ai placé sur votre route une de mes fidèles servantes : c’est elle qui vous a sauvé, en ouvrant votre coeur au repentir et aux saintes affections de la famille. Et c’est ainsi que j’ai obtenu de venir vous délivrer en ce lieu en attendant d’obtenir votre grâce entière là-haut „.

Puis la vision s’évanouit, et le seigneur retrouva sa femme en oraison à la chapelle tandis que son fils dormait paisiblement sur une marche de l’autel.

Dès cet instant, un tout autre bonheur s’empara du comte et une harmonie sans tapage se mit à régner sur sa famille et le domaine. Faut-il préciser que le seigneur ne laissa plus un jour passer sans venir rendre hommage à la Vierge qui l’avait sauvé, lui et toute sa famille des griffes de Satan ?
“ Il vécut de longues années, entouré d’une progéniture nombreuse, formée à marcher droit et ferme dans le sentier du devoir et de l’honneur „, conclut le rapporteur de cette histoire pleine d’enseignements.

Allons, il se fait tard : bien à vous, Pèlerins. Et gardez-vous d’acquérir jamais les vanités de ce monde au prix de votre âme, ainsi que ça ne se pratique que trop de nos jours. Cette manière d’orgueil se paie tôt ou tard, et la Vierge Noire n’est pas toujours au rendez-vous.

Mais tout ça ne sont que des légendes, n’est-ce pas ? Sans doute, sans doute…


Ecrit par :Patrick Germain 20-06-2008
Source :
•    Version écrite sur base de la légende locale et de lla version donnée par Marcellin La Garde (« Le Val de la Salm » – edition 1938)
Sur la toile :


 

Où est Farnières

Farnières

Farnières.
La Chapelle
La chapelle de Bon Secours, au hameau Fischbach

La chapelle de Bon Secours, au hameau Fischbach

La chapelle de Bon Secours, au hameau Fischbach

La chapelle de Bon Secours, au hameau Fischbach

C’est au chevalier Henri-Toussaint Fischbach que l’on doit l’érection de la chapelle qui porte son nom, à un jet de pierre de la Baraque Michel. Un édicule dont la vocation, à l’origine, ne devait pas se limiter à accomplir un voeu et à guider les égarés.

 

Consacré au culte le 14 juillet 1831, l'oratoire fagnard matérialise le voeu de M Rondchêne, un notable malmédien par ailleurs beau-père de Fischbach.
Consacré au culte le 14 juillet 1831, l’oratoire fagnard matérialise le voeu de M Rondchêne, un notable malmédien par ailleurs beau-père de Fischbach.

La Chronique rapporte en effet que Rondchêne, égaré en Fagne une dizaine d’années plus tôt, fut sauvé de justesse par les aboiements du chien de la Baraque Michel et recueilli par ses habitants après avoir invoqué Notre-Dame. Il mourut un peu plus tard, trop tôt pour lancer la construction d’une chapelle votive. Son gendre, homme pieux, prit la relève.

Le hameau de Fischbach

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Pieux, sans doute, mais point seulement. Car Henri-Toussaint Fischbach, Chevalier de l’Aigle Rouge, industriel malmédien originaire de Stavelot et homme « bien en Cour » avait une petite idée derrière la tête.

En fait, il avait conçu le dessein de faire défricher les fagnes aux environs de la Baraque Michel, et d’y créer un hameau de cultivateurs. L’usage commençant à désigner le lieu sous le toponyme de « Baraque Michel », le chevalier obtint même que cette « chétive appellation » fût évincée au profit de « hameau Fischbach », nom qu’il porte encore – officiellement tout au moins – de nos jours. Mais les forces économiques ne se laissant pas convaincre, le projet fut sans lendemain, fors la chapelle.

Dédiée à Notre-Dame de Bon Secours, celle-ci était à l’origine pourvue d’une cloche et surmontée d’un fanal que la famille Schmitz alluma tous les soirs jusqu’en 1856, date de l’ouverture de la route Eupen-Malmédy.

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En 1885 un narthex, au clocheton ajouré pourvu d’une cloche fondue à Metz en 1882, fut accolé à la nef à l’initiative du curé de Xhoffraix, lui donnant l’aspect que nous connaissons aujourd’hui.

À l’intérieur, deux plaques d’ardoise rappellent les raisons pour lesquelles la chapelle fut construite. L’autel est surmonté de la statue de Notre-Dame de Bon Secours, avec, de part et d’autre, les statues de St Henri, St Hubert et St Roch. Une statue de St Antoine a disparu.

Pélerinage

La chapelle fut longtemps un but de pèlerinage pour les villages des alentours.

Chaque année, le 15 août, des pèlerins venus de Jalhay, Sart, Xhoffraix, Hockai, Membach et Goé s’y rendaient en procession.

L’origine de la procession des paroissiens de Solwaster vaut qu’on s’y attarde. Peu après la construction de la chapelle, une épidémie de dysenterie frappa la contrée, à laquelle Solwaster sacrifia. Resté pratiquement seul pour soigner les malades, le curé de la paroisse fit vœu d’organiser chaque année un pèlerinage à Notre-Dame de Bon Secours, si le mal était enrayé. Dès le 8 septembre suivant, en la fête  » del pitite Notru-Dame  » il tint parole et conduisit ses ouailles à travers la lande. L’épidémie quitta bientôt la contrée. Ceci dit, déférence gardée envers les mystères de la foi, la procession fut dit-on émaillée de nombreuses haltes durant lesquelles tous mangeaient force myrtilles et airelles. Ceci explique peut-être, aussi, cela.

Pour l’anecdote – et entre nous – j’ai fait mienne l’exécration suprême de grand-père : « Dji t’våreû so l’Fagne avoû l’hite sifflante ». En d’autres termes : « Je te souhaiterais sur la Fagne avec une chiasse carabinée ». Faut-il y voir un souvenir de l’épidémie ? Quoi qu’il en soit, la malédiction est terrible, vous en conviendrez ! :o)

Moins horrible (« quoi que », diront certains…) les femmes en mal d’épousailles ont le choix entre mordre la grille de la chapelle de Tancrémont, ou faire le pèlerinage à la chapelle Fischbach. Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas…

Un temps tombé en désuétude, le traditionnel pélerinage reprend sa place au calendrier paroissial le dernier samedi du mois d’août. La Foi y est sans-doute pour quelque chose, mais la vitalité de quelques comités culturels locaux a beaucoup contribué a faire revivre la tradition, d’autant plus que depuis 2008, la chapelle a subi une rénovation architecturale importante.

Ecrit par :Patrick Germain /2007

La cloche volée

Curieuse histoire que voici : en avril 2018, la (presque) sainte cloche disparait sans laisser d’adresse. Serait-elle partie pour Rome, certainement pas. Plutôt volée par un malfaisant suppôt de Satan. C’est en tous cas ainsi qu’aurait pu être qualifié le brigand qui avait dérobé l’objet sacré.

Par le même mystère, elle réapparut curieusement posée sur le seuil de l’édifice  au mois de juillet de la même année. Le voleur a-t-il été pris de remords, est-ce un ange qui l’arracha des mains du démon ? Allez savoir !

Toujours est-il qu’elle fut de nouveau en place pour célébrer le pèlerinage annuel du mois d’août. Ouf, on a eu chaud.

 


Galerie Chapelle Fischbach et environs

Où la Chapelle Fischbach

Chapelle Fiscbach

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