La Porte de Trèves à Bastogne
La Porte de Trèves à Bastogne
Puissante tour carrée de quelques huit mètres de côté pour dix-sept de hauteur, la Porte de Trèves est un des derniers vestiges des fortifications qui entouraient Bastogne au Moyen Âge. Gros plan sur une vieille dame qui a beaucoup souffert.
Par sa charte du 12 juin 1332, Jean l’Aveugle, comte de Luxembourg et de La Roche, roi de Bohème et de Pologne, affranchit les bourgeois de Bastogne, confirmant ainsi la localité dans son statut de « Ville ». Le château ayant été détruit par les Liégeois en 1236, Bastogne est reconstruite et fortifiée dans la foulée. En échange de quoi, la Ville eut pour obligation d’entretenir les remparts et les bourgeois d’en assurer la garde.
La Porte Basse, comme son nom l’indique, constitue alors l’accès principal à la localité par sa partie basse.
En 1602, Louis de Nassau assiège vainement Bastogne. Les remparts tiennent bon. Quelques années plus tard, comme en tant d’autres lieux, ils seront pourtant démolis sur l’ordre de Louis XIV, alors occupé à asseoir son pouvoir.
Les remparts détruits, il ne reste que la porte.
La Porte Basse est ensuite restaurée, au XVIIIème siècle, devenant «Porte de Trèves» puisqu’ ouvrant la route dans la direction de ce centre alors important. Elle est convertie en prison et maison de passage, jusqu’à la guerre de 14-18.
Une première série de travaux de restauration est effectuée au XIXème siècle ; et le 22 février 1938, la Porte de Trèves est classée monument historique. Mais le tragique épisode de l’hiver 44-45 la laisse en ruines.
Relevée depuis lors, et gérée par le Cercle d’Histoire local qui y propose un intéressant panoramique de la préhistoire au Moyen Âge, le monument peut être visité sur rendez-vous. Des expositions temporaires y sont également organisées.
Non loin, l’église Saint-Pierre – édifice des XIIè-XVIè siècles – inscrit le hourd de bois cernant sa massive tour carrée dans le paysage bastognard.
Ecrit par : Patrick Germain 10-01-2008
Crédit(s) photographique(s) : Patrick Germain sauf carte postale ancienne
Crédit(s) iconographiques : gravure : tirée de « La Belgique Illustrée »
Sources :
• « Communes de Belgique » – Collectif – 1980 – Crédit Communal de Belgique à la Renaissance du Livre éditeurs –
• « La Belgique illustrée » – 1890 – Bruxelles, chez Bruylant ed. –
• « La Belgique pittoresque » F. Alexis – M.G. – 2ème édition Grand IN-8″ – 1905 – Liège H. Dessain, imprimeur – éditeur –
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Où est la Porte de Trèves
Porte de Trèves
La porte de Trèves